vendredi, mai 04, 2007

Et maintenant les commentaires

Les commentaires...

Non, pas les miens; je le sais, vous en avez été gavés et sur-gavés. Chaque camp déclare avec aplomb avoir fait mouche. Presse, blogosphère et café du commerce ont bourdonné toute la journée.
Je remarque simplement une nouveauté: les médias audiovisuels ont cherché à savoir (à propos de l'algarade sur les enfants handicapés à l'école puis du nucléaire) qui avait raison.

Nouveau et intéressant, pour reprendre la formule de Jean-François Bizot, le fondateur d'Actuel.
Et j'espère bien que cette bonne habitude va se généraliser; depuis des années les journalistes laissent les politiques énoncer mensonges et contre-vérités sans la moindre réaction.
Une attitude qui n'est pas sans incidence sur la perte de confiance du public vis-à-vis des politiques et des médias.

Via Loïc Le Meur , une bonne retranscription du débat par Vinvin
Et pour écouter le roi des pronostics, "l'homme qui ne sait pas prédire l'avenir avant", c'est ici. Cruel!


mercredi, mai 02, 2007

Se faire une idée du programme de Ségolène Royal

"Je veux des collèges de 600 élèves maximum et des classes de 17 élèves"
Trrrès bien;

Mais où va-t-elle trouver les espaces nécessaires pour construire?
Un exemple typique, caricatural, parmi d'autres de l'épais catalogue d'intentions de la candidate socialiste; je veux, je vais, je ferai mais sans jamais expliquer le comment, sans analyse ni méthode.

De l'épidermique, du sentiment, de l'émotion, une impression pénible de "polémiqueuse" immature;
si les débuts étaient calmes, on peut dire qu'elle n'a certainement pas contribué à élever le débat en s'énervant ("je ne m'énerve pas, je suis en colère"!).

J'avoue qu'elle me laisse absolument perplexe. Les lecteurs de Blog Et Piques ont certainement capté que je ne penchais pas vers la gauche; mais cette candidate là m'effraie.

Je ne vois pas comment elle pourrait exercer la fonction de Président sans déclencher un gigantesque bazar dont il serait difficile de se sortir.
On peut bien sûr penser que les socialistes expérimentés la "calment" en menant une politique une peu plus terre à terre. Je l'imagine isolée à l'Élysée, furibonde, les leviers importants confisqués par les éléphants affolés...
Politique-fiction?
J'espère sincèrement que oui; mais c'est une hypothèse qui m'est venue à l'esprit en l'écoutant.

J'écris ce billet tout en écoutant le débat qui continue; la voix monocorde de S.R. qui débite des intentions sans véritable vision d'ensemble.
Comme à chaque élection, ce débat aussi attendu qu'une finale de Coupe du monde n'aura en définitive pas vraiment fait avancer l'indispensable mue du débat politique.